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Le risque « houle/marées »

Le risque « houle/marées »

Pour conclure le triptyque aqueux des risques naturels à la Réunion, il convient d’augmenter la salinité d’un bon cran en se penchant sur les dangers de la submersion marine.  Le plus souvent il s’agit d’un phénomène esthétique qui ravit les badauds et amateurs de sensations fortes près de la pointe au sel. Attention toutefois à ne pas en sous-estimer la puissance ! La moindre erreur se payant au prix fort. Au surplus, il arrive que l’océan indien revête des atours autrement plus sinistre. Que ce soit sous l’action du vent pour les houles classiques ou de la sismicité pour les tsunamis. Dans les deux cas, les vagues sont des ondes se propageant à la surface des océans. Plus la longueur d’onde sera importante, plus l’énergie générée sera grande et potentiellement dangereuse pour les côtes exposées. Nous nous concentrerons principalement sur trois des aspects les plus redoutables de ce phénomène :

  • La houle cyclonique : En lien avec le risque cyclone évoqué précédemment, il ne fait pas confondre la houle cyclonique et l’onde de tempête. Si la seconde est une hausse du niveau de l’océan due à la baisse de pression atmosphérique, la première est liée aux vents de surface engendrés par les systèmes tropicaux. En théorie, plus ceux-ci seront importants, plus violente sera la houle, même si de nombreux facteurs entrent en compte. La houle cyclonique est généralement un signe avant-coureur de l’approche d’un cyclone tropical. Attention toutefois, certains systèmes de déplacent si rapidement qu’ils se déplacent aussi vite que leur houle cyclonique comme en 1932, avec Jenny en 1962 ou très récemment Fakir (04/2018) ! Donc l’absence de houle ne signifie pas forcément absence de système dangereux près de nos côtes !

    Selon son intensité, la houle cyclonique pourra charrier des matériaux plus ou moins lourds sur le rivage. Ainsi pendant Dina et Colina des rochers de bonne taille avaient finis sur la route et à proximité de certains bâtiments. Des photos historiques du Barachois consécutives au passage du cyclone de 1948 laissent également songeur sur la taille des vagues.  Conjuguée à une onde de tempête, une houle cyclonique peut vraiment constituer un danger important pour les littoraux et si leur beauté hypnotique est attirante, il est crucial de respecter une distance de sécurité raisonnable pour jouir du spectacle. Enfin avant le passage en alerte rouge ou violette s’entend ! 😉

La houle australe : Phénomène beaucoup plus fréquent et caractéristique des hivers austraux, la houle australe est, comme son nom l’indique , à des systèmes subtropicaux et des remontées anticycloniques provenant de très loin au sud de la Réunion. Très esthétiques, elles participent de la renommée de la Réunion comme terre d’extrême. Néanmoins, les habitants des littoraux sud et ouest accueillent généralement cette nouvelle avec plus de réserve. En effet, les houles les plus puissantes peuvent endommager le réseau routier voire certains bâtiments côtiers. La grande houle de mai 2007 reste un souvenir douloureux pour nombre d’habitants des rivages exposés.

Les tsunamis : Les tsunamis du 26 décembre 2004 dans le nord de l’océan indien et de mars 2011 au Japon ont apposé un sceau de tristesse dans les mémoires collectives. Ils sont généralement liés à des événements sismiques en profondeur, notamment dans les zones dites de subduction entre deux plaques tectoniques. Il arrive parfois qu’une plaque glisse violemment de plusieurs dizaines de centimètres ou plus sous une autre, libérant alors une énergie colossale. Le séisme ainsi généré libère une onde qui va se propager en soulevant des masses d’eau considérables qui se transforment en vagues gigantesques longues de plusieurs kilomètres en approchant des côtes. Les dégâts sont généralement considérables tant au niveau humain que matériel.

Quid de la Réunion ? Si nous ne sommes pas directement exposés aux séismes de subduction, le tsunami de 2004 était si violent qu’une partie de l’onde libérée a impacté les côtes nord de la Réunion. Les dégâts dans le port de Ste Marie, rappellent que nous ne sommes pas entièrement à l’abri des effets d’une séisme lointain dans l’océan indien. Considérant  l’île, un dernier risque théorique est lié au volcan et aux glissements de terrain. Nous aborderons ce point dans les sections dédiées.


Quels rôles pour Meteor OI ? Un certain nombre de nos membres sont des photographes chevronnés amateurs de houles diverses. Aussi, pouvons-nous assurer un rôle de conseil dans la prévision de ces phénomènes.

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